Liste de mouches artificielles
Cela fait 22 ans que nous nous connaissons, voici donc une liste de 22 mouches artificielles
Altière Figure les petits diptères aquatiques. On la doit à Raymond Rocher qui lui a donné le nom d’une de ses rivières préférées des Cévennes, l’Altier, sur laquelle ces petits diptères sont très présents. La formule de montage originale utilisait des fibres de plumes de l’oiseau de Numidie ou pintade vulturine.
Andelle Imite la nymphe de mouche de mai (Ephemera danica ou Ephemera vulgata) au moment où elle va se transformer en subimago. Créée par André Ragot elle porte le nom d’un fameux chalkstream de Normandie très riche en mouches de mai.
Assassine Mouche d’ensemble représentant toute une série d’insectes. Cette grosse et fort efficace artificielle fut inventée en 1964. On la doit au Dr Jean-Paul Pequegnot.
Coachman Mouche de fantaisie. La Coachman, probablement inventée au xixe siècle par Tom Bosworth, se transforma en Royal Coachman grâce John Haily lorsqu’elle traversa l’Atlantique et fut adoptée par tous les pêcheurs américains.
Cul de canard Famille de mouches artificielles ayant pour particularité d’utiliser les plumes du croupion des canards. Ces plumes sont prélevées à proximité de la glande uropygienne qui sécrète une huile destinée à l’imperméabilisation de leur plumage. Naturellement hydrofuges, ces plumes sont très efficaces pour la fabrication des mouches sèches qui flottent alors merveilleusement bien. C’est un pêcheur de Vallorbe dans le Jura suisse qui en serait à l’origine.
D.R.L. (pour Docteur René Lemarchand) Mouche noyée créée aux alentours de 1930 par le Dr Lemarchand qui habitait Rouen. Ce serait le colonel Ogareff qui, sur les indications de Lemarchand, aurait exécuté la première interprétation de cette artificielle.
Diaphanoptères Le Dr Jean Juge, originaire de Corrèze inventa ces mouches qui imitent le mieux, et de très loin, les éphémères réels. Malheureusement, le matériau utilisé pour représenter les ailes rend ces artificielles difficiles à lancer et à bien présenter aux poissons. Elles n’ont donc jamais eu le succès que leur grande ressemblance avec la réalité aurait pu leur valoir.
French Tricolore Mouche d’ensemble montée en palmer avec trois plumes de couleur différente et représentant un grand nombre d’espèces et même de familles. C’est Henri Bresson, fameux pêcheur comtois, qui la créa et la popularisa. Pas un pêcheur français ne l’ignore et sa renommée est devenue mondiale.
Greenwell’s Glory Imite probablement Baetis rhodani au stade subimago. Mouche noyée à l’origine, elle fut inventée en mai 1854 par le chanoine Greenwell qui pêchait la Tweed avec son ami James Wright.
Grise à corps jaune Mouche d’ensemble imitant tous les subimagos d’éphémère suivant sa taille, les nuances de jaune de son corps et la couleur de sa collerette. Mouche d’origine comtoise, même si chaque région de France a développé une mouche semblable.
Iron blue dun Imite deux espèces de baetidés : Baetis niger et Baetis pumilus au stade subimago. Il existe beaucoup de variantes de cette artificielle, très utile quand les petites « olives » sombres sont sur l’eau.
Coch-y-Bondhu Imite un petit coléoptère et, plus particulièrement, un petit hanneton Phyllopertha horticola. Mouche d’origine galloise, d’où son nom gaélique. En juin, le hanneton des jardins apparaît partout en Europe et contribue à la nourriture exogène des truites.
Lunn’s particular Représente, suivant la taille qu’on lui donne, l’ensemble des baetidés. Elle fut créée par William Lunn qui a été l’un des plus célèbres gardes-pêche de la Test.
March brown Imite Rhitrogena germanica ou haarupi. Comme son nom l’indique, la March Brown est une mouche efficace en début de saison. Son origine se perd dans les débuts de la pêche à la mouche.
Orange quill Imite Ephemerella ignita au stade subimago, insecte très abondant sur toutes les eaux à truites. La blue winged olive (BWO) ou l’olive à ailes bleues des Anglais est une des mouches les plus utilisées par les pêcheurs. Au stade imago, elle est représentée par la Sherry spinner.
Palaretta Mouche noyée pouvant imiter une larve de trichoptère. D’origine espagnole, elle fut révélée aux pêcheurs français par Louis Carrère dans son livre Mouche noyée (1934). Le montage à l’espagnole qui la caractérise était déjà décrit dans le Manuscrito de Astorga.
Panama Mouche de fantaisie évoquant les mouches de mai et même les sedges. Inventée dans les années 20, c’est une mouche complexe, utilisant beaucoup de matériaux différents, et assez difficile à bien monter. Elle a été mentionnée pour la première fois dans À la mouche de Burnand et Ritz. Très efficace en juin à la période des grosses mouches.
Pheasant Tail Mouche d’ensemble imitant les baetidés au stade nymphal. C’est Frank Sawyer, garde chef du parcours de pêche à la mouche des officiers sur le haut Avon, qui a modernisé la pêche à la nymphe, notamment en montant des mouches lestées avec du fin fil de cuivre afin qu’elles plongent mieux ; et sa mouche favorite fut la Pheasant Tail qu’il a déclinée en de multiples versions.
Red tag Mouche d’ensemble figurant des insectes terrestres et plus particulièrement des coléoptères. Très ancienne, elle ressemble à la Coch-y-Bondhu.
Ruz-Du Mouche noyée traditionnelle bretonne (ruz signifiant rouge et du noir.) On la doit à André Ragot, le fondateur de la Maison Ragot qui demeure le premier fabricant de mouches artificielles en France.
Tup’s Indispensable Imite les olives claires (baetidés). Mouche inventée au tout début du siècle dernier par R. S. Austin, et baptisée par G. E. M. Skues ; elle doit son nom au fait que son corps est constitué de laine prise sur des testicules de bélier, organes indispensables à sa fonction même de bélier.
Wickam’s Fancy Mouche de fantaisie pouvant figurer les heptagéniidés roux. On la doit au Dr T. C. Wickam qui pêchait la Test, un des plus beaux chalkstreams d’Angleterre.
Le 08/05/2006 |